La colère, la rage.
L’ennemi de notre cœur, la meilleure amie de notre illusion.
C’est un peu comme les étapes du déni. On souhaite que ce que nous vivons n’est qu’illusion, puis la vérité se met à nous frapper au visage.
La colère prend le dessus.
Au début, ce n’est qu’un petit tas de cendre chaud. Ensuite, le tout s’enflamme. Elle brûle un arbre. Ensuite deux. Puis, pour finir, la forêt entière.
J’ai une forêt dans mon cœur prise au piège des flammes de ma colère.
Non, je ne suis pas en colère, je suis enragé - m’a-t-on déjà dit.
Ces mots m'avaient brûlé au fer.
Aujourd'hui, j’en comprends moi-même le sens. Puisque c’était mon tour de le vivre.
Je suis en colère contre plein de choses. De monde. D’action.
Pourquoi n’avais-je pas le droit, moi aussi, d’être heureuse ?
Pourquoi devrais-je être celle qui prend la responsabilité de mes amitiés et aller courir après leur affection ? N’est-ce pas une action à sens double ? J’ai donné, ne devrais-je pas recevoir un peu ?
Est-ce trop une façon égoïste de penser ?
Pourtant, tout le monde le fait et la vie leur sourit.
Pourquoi pas moi ?
Je suis enragée.
Puis, tout le monde s’en fout.
Eux sont heureux, ils s’en moquent bien que la vie soit injuste envers moi.
Sauf qu’aujourd’hui.
Moi aussi, je me fous d’eux.
Drôle, non ?
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